Comprendre sa chance

Avant tout chose, il est important de se demander qu’est-ce qui vous rend heureux ? 

Dans d’autres parties, on parlera de plaisirs simples plus épanouissants que ceux non nécessaires. On parlera de vivre l’instant présent. Tous ces préceptes se rejoignent en tout point. Donner un sens à sa vie, revient à comprendre ses chances et à vivre l’instant présent. 

 

Comprendre sa chance, c’est déjà être heureux de ce que l’on possède. Le bonheur est une question de paix intérieure, il est aussi question de nos relations avec l’extérieur et de l’appréciation de ce qu’on possède. Comme disait Bouddha « Le bonheur n’est pas chose aisée. Il est très difficile de le trouver en nous, il est impossible de le trouver ailleurs ». Tout simplement parce que le bonheur est subjectif. Il n’existe pas de liste exhaustive pour répondre à la question « Comment être heureux ? » justement parce que votre bien-être dépend seulement de vous. 

Comprendre sa chance et vivre l’instant présent sont deux axes qui se rapprochent étroitement. 

Il vous faut aimer la vie que vous menez. Alors pour répondre à la paradoxale question qui est « Comment être heureux ? », il est intéressant de se demander si la vie qu’on aime nous plaît. 

 

Il faut comprendre que tout fait dépend seulement de nous, que toute aspiration au bien-être passe par un travail sur soi. Comprendre sa chance, c’est comprendre que les besoins physiologiques sont les plus importants. Que si vous mangez à votre faim, que si vous dormez et que vous avez une famille, vous pouvez alors aspirer à être heureux. 

La malnutrition est la cause de 45% des décès infantiles dans le monde, ça représente 3 millions de décès par an. Normalement si vous lisez cet article, vous mangez à votre faim et cela vous fait déjà une raison d’être heureux.

Il ne faut jamais s’apitoyer sur son sort, l’herbe n’est pas plus verte ailleurs (comme le dit l’adage). Néanmoins il existe une vérité : on n’est jamais mieux que chez soi. 

Pourquoi ne pas lister toutes vos raisons d’être heureux ? J’ai compris que j’étais heureux le jour où je me suis comparé à pire. Puisque oui, malheureusement le plus souvent le bonheur se compare. Le bonheur est relatif et dépend des autres. Si votre principal source de bonheur est l’argent (fait déconseillé), vous comparer à Bill Gates (PDG de Microsoft) ne vous rendra que moins heureux. Au contraire, vous comparer à un sans-domicile fixe vous fera comprendre votre chance. De ce fait le bonheur est relatif, le jour où j’ai saisi toutes les atrocités qu’un être peut ressentir (maladies, malnutrition, guerres), j’ai compris que ma vie n’était que plus heureuse. 

 

Comprendre sa chance, c’est aussi savoir que notre pensée, nos aspirations et nos croyances déterminent absolument tout de notre vie. 

Rien de plus efficace qu’un conte pour expliciter ceci :

 

Il était une fois un vieil homme assis à l’entrée d’une ville. Un étranger s’approche et lui demande : « Je ne suis jamais venu dans cette cité ; comment sont les gens qui vivent ici ?» 

Le vieil homme lui répond par une question : « Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ? ».

« Egoïstes et méchants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je suis parti » dit l’étranger. Le vieil homme reprend : « Tu trouves les mêmes ici. »

Un peu plus tard, un autre étranger s’approche et demande au vieil homme « Je viens d’arriver, dis-moi comment sont les gens qui vivent dans cette ville »

 

Le vieil homme répond : 

«  Dis-moi, mon ami, comment étaient les gens dans la cité d’où tu viens? 

Ils étaient bons et accueillants. J’y avais de nombreux amis. J’ai eu de la peine à les quitter. 

Tu trouveras les mêmes ici » répond le vieil homme. 

Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là a entendu les deux conversations. A peine le deuxième étranger s’est-il éloigné qu’il s’adresse au vieillard sur un ton de reproche : «  Comment peux-tu donner deux réponses complètementdifférentes à la même question ? 

Parce que chacun porte son univers dans son cœur », lui répond le vieillard.