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Au plaisir

 Matisse - Le bonheur de vivre *
 

Pour commencer qu’est-ce que le plaisir ?

 

Le plaisir est une émotion agréable liée à la satisfaction d’un besoin ou d’un désir. Passer du temps en famille (besoin) provoque du plaisir, obtenir un object convoité (désir) provoque également du plaisir.

 

Pour s’épanouir il faut vivre le plaisir. Connaître le plaisir c’est se sentir exister. Les individus sont toujours inquiets à l’idée de pouvoir être privés du plaisir et restent persuadés qu’une vie sans plaisir ne vaudrait pas la peine d’être vécue. Prenons un exemple. Après une semaine d’efforts et de travail, vous pouvez éprouver une désillusion ou un manque de volonté. C’est tout simplement que vous manquez de plaisir ou d’une distraction.

Aristote le disait déjà très bien «  la poursuite du bonheur constitue toujours une poursuite du plaisir ». 

Le plaisir est la plus grande source de bonheur de l’être humain. Une étude récemment parue avance le fait qu’on accomplit la majorité de nos plaisirs le week-end : être en famille, faire du sport, se reposer, lire, aller faire la fête. Cette étude a conclu qu’on ne vivait que pour le plaisir donc que pour les week-ends. Le reste de la semaine n’était qu’attente et les gens ne croquaient pas assez la vie. 

 

Toutefois, ce plaisir, plus grande source de bonheur doit être produit avec raison donc précaution. Ne penser qu’à son plaisir et à rien d’autre, en faire le but de sa vie reviendrait à être hédoniste.

En effet fumer vous fait éprouver du plaisir, plus tard vous éprouverez de la tristesse pour avoir fumé. C’est alors qu’intervient la raison, vertu qui vous permet d’ordonner les plaisirs sur la durée. C’est ainsi, avec raison, qu’un juste équilibre se formera jusqu’à comprendre que tous les extrêmes sont de toutes les manières mauvais. 

Le plaisir sans la raison peut-être un obstacle au bonheur. En effet, goûter au plaisir conduit naturellement à vouloir y goûter à nouveau. A force le plaisir conduira au dégoût. La construction du bonheur grâce au plaisir restera vaine sans raison. 

Epicure comme Aristote prônent un équilibre des plaisirs. 

Comme l’adage de Juvénal le dit si bien « Un esprit sain dans un corps sain ».

 

D’ailleurs, les plaisirs simples conduisent au plus profond des bonheurs, c’est l’une de mes convictions. On distingue plusieurs plaisirs, ceux naturels et nécessaires comme dormir, manger, ceux naturels mais non nécessaires comme se vêtir de manière distinguée ainsi que ceux qui ne sont ni nécessaires ni naturels comme l’accès au pouvoir. Pierre Rahbi parle de « sobriété heureuse », les plaisirs naturels et nécessaires rendent plus heureux que les autres. C’est pourquoi l’argent ne fait pas forcément le bonheur. Toute recherche de désirs qui ne sont pas naturels et nécessaires mènent au désaveu, à la déception et au vice.

 

Personnellement, je pense que dans tous les cas, pour être heureux il faut être pondéré. Privilégier les plaisirs simples aux plaisirs superficiels, rester raisonnable au lieu de s’atteler à une quête maladive du plaisir.  

Ces derniers arguments conviennent seulement au plaisir mais il en est de même pour le bonheur et la vie dans sa globalité. Rester modéré est une grande vertu indispensable au bien-être.

*Henri Matisse peintre français né  en 1869 a peint "La joie de vivre" ou "Le bonheur de vivre" en 1905. Tableau qui rien que de part son nom parle du bonheur.

© 2016 par Julien, Louis et Arthur

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